La grande annonce : Opération sous le bistouri en vue !
Ah, qu’il est bon de nourrir la famille et les amis de nouvelles croustillantes ! Parmi les mets que l’on sert, il y a parfois des plats un peu plus… disons, délicats. Aujourd’hui, je me prépare à annoncer à ma famille et à mes amis que je vais bientôt m’envoler pour le grand monde de l’opération chirurgicale. Oui, vous avez bien entendu, on va jouer au docteur avec moi en vedette ! C’est à ce moment-là que le ton va passer de la gaieté à une cacophonie de questions et de regards désapprobateurs.
Tout commence quand je rassemble ma petite troupe, sous prétexte de partager un bon repas. Je commande des canapés, des petites douceurs et un verre de vin pour égayer l’atmosphère. Un appétit d’oiseau tout en douceur, mais mon cœur est un peu plus lourd. Mon annonce va bousculer les habitudes, un peu comme un gâteau d’anniversaire sur lequel on aurait oublié de mettre les bougies. Ah, la joie des confidences entre proches !
Une fois que tout le monde est installé, je prends une grande inspiration. « Écoutez, mes chers amis, j’ai quelque chose d’important à vous dire ! » Les yeux s’éclairent, certains se penchent vers moi comme s’ils attendaient la révélation du dernier potin du voisinage. Je poursuis : « Je vais subir une opération ! » Silence. On pourrait entendre une mouche voler. Puis, la tempête de questions s’ensuit.
« Pourquoi tu fais cela ? » demande ma tante, avec un air alarmé, elle se met presque à fouiller dans sa mémoire pour voir si elle aurait pu déceler un quelconque indice lors de notre dernier repas de fête. Peut-être une carence en vitamines qui aurait pu être prévue ? Voilà déjà une première incompréhension. Je tente d’expliquer que c’est pour améliorer ma santé, que des médecins compétents m’ont conseillé cette voie. Mais son regard est tellement perplexe qu’on croirait que je viens de leur annoncer que je me suis inscrit à un concours de lancer de hache.
« Tu ne peux pas faire un régime à la place ? » s’exclame mon cousin, qui, lui-même, a récemment découvert les joies du kale et des smoothies detox. Oh là là, quelle bonne idée, mais je ne lui ferai pas le plaisir de lui dire que je n’aime ni le kale ni les smoothies. Mon corps crie aux merveilles du chocolat, de la pizza, et accessoirement, d’un bon burger juteux. Mais, quel rapport avec l’opération me direz-vous ? Eh bien, il semble que certains pensent que le vrai chemin vers la santé passe uniquement par une assiette de feuilles vertes.
Et comme si ça ne suffisait pas, arrive la question fatidique : « T’as pas peur ? » Cette injonction, sous-entendue avec inquiétude, me plonge dans un océan d’émotions. Bien sûr que j’ai peur ! Qui n’aurait pas peur à l’idée de se faire ouvrir comme un livre de contes ? Mais je vois déjà les visages de ceux qui m’aiment se transformer en nuages sombres. Je tente de garder le sourire, mais mes lèvres trahissent une nervosité palpable. « Non, pas du tout, je suis ravi à l’idée de devenir le cobaye d’une expérience médicale ! ᄏ
Alors que les doutes s’accumulent, je décide de relancer la conversation sur des bases plus légères. « Et vous savez quoi ? Ce sera l’occasion de prendre soin de moi, enfin ! Les soins post-opératoires, les massages, les petits plats qu’on m’apportera… » Tout le monde s’illumine et commence à imaginer le festin autour de mon lit d’hôpital. Parfait, on fait du positif, même au péril de mon état de santé !
La soirée continue, et mon annonce se transforme en une série de blagues sur le monde médical. On rit ensemble des stéréotypes des infirmières sexy (et de leur absence dans mon hôpital), des anesthésistes qui auraient pu être des comédiens, et de la dernière expérience de chirurgie télévisée. La tension retombe et, l’air de rien, ma grande annonce devient finalement un sujet participatif. Mes amis se transforment en conseillers : « Amène un bon livre, mets une playlist de musique relaxante… »
Ainsi, au fil du repas, je réalise que même si mon projet suscite l’incompréhension, les inquiétudes et les moqueries, il provoque aussi une belle solidarité. Après tout, peut-être qu’au lieu de m’inquiéter pour leur réaction, je devrais me concentrer sur le soutien que je recevrai. Parce qu’au fond, l’opération, c’est un peu comme une grande aventure… et qui sait, je pourrais même revenir avec des histoires à raconter sur les petites manigances des médecins !
Finalement, en prenant ma dernière gorgée de vin, je me dis que, peu importe ce qui se passera, j’ai une équipe prête à encadrer mon expérience et à boire un verre à ma santé retrouvée. Alors, cheers à nous et à toutes les aventures qui nous attendent, sous le bistouri comme ailleurs !


