Mon histoire

Mon histoire, mon vécu, mes émotions :

1er rendez-vous avec le chirurgien

Le jour de mon premier rendez-vous avec le chirurgien est gravé dans ma mémoire comme une toile aux couleurs vives et contrastées, un mélange d’espoir et d’appréhension. J’avais longtemps réfléchi à la chirurgie bariatrique, pesant le pour et le contre, cherchant des témoignages, scrutant les forums en ligne, mais ce moment était bien différent. C’était comme si je me tenais au bord d’une falaise, prête à plonger dans l’inconnu, avec un cœur battant à tout rompre.

Dès que je suis entrée dans la clinique, une vague d’émotions m’a enveloppée. L’atmosphère était feutrée, presque apaisante, mais derrière cette tranquillité se cachait une tempête intérieure. Chaque pas vers le cabinet du chirurgien résonnait dans ma tête comme un tambour de guerre. Je me souviens de la salle d’attente, remplie de visages inconnus, chacun plongé dans ses pensées, ses espoirs, ses craintes. C’était un mélange d’histoires, de luttes silencieuses, de désirs inavoués. À ce moment-là, je réalisais que j’étais loin d’être seule dans ce cheminement.

Lorsque mon nom a été appelé, j’ai pris une profonde inspiration avant de me lever. J’ai croisé le regard d’une femme assise sur une chaise, dont les yeux brillaient d’une compréhension que seule quelqu’un ayant vécu la même épreuve pourrait avoir. En un instant, un lien invisible s’est tissé entre nous, comme un fil fragile mais puissant de solidarité.

Dans le bureau du chirurgien, l’ambiance était sérieuse. Il a commencé par poser des questions sur mon parcours, sur mes habitudes alimentaires, ma vie quotidienne. Chaque réponse que je donnais était chargée d’émotions. Évoquer mes échecs, mes frustrations, ces régimes que je suivais aveuglément, était à la fois cathartique et douloureux. J’ai senti les larmes monter, mais j’ai tenu bon, déterminée à ne pas laisser la tristesse prendre le dessus.

Le chirurgien était à l’écoute, attentif. Ses paroles étaient empreintes de bienveillance. Quand il a commencé à expliquer le processus chirurgical, j’ai ressenti un mélange d’angoisse et d’excitation. Pour la première fois depuis longtemps, l’idée de changer ma vie semblait réelle, tangible. J’ai compris que cette intervention n’était pas qu’une simple opération, mais une porte ouverte sur un nouveau chapitre, une chance de réécrire mon récit.

Il a dressé un tableau des bénéfices, mais aussi des risques, une réalité sans filtre que j’appréciais. J’ai pris chaque mot en note, car je savais que ce serait crucial dans ma réflexion. La peur de l’échec était présente, mais elle cohabitait avec une lueur d’espoir. Je voulais croire qu’il ne s’agissait pas simplement de perdre du poids, mais de retrouver ma vie, de retrouver moi-même.

À la fin de cette rencontre, je me suis levée avec un sentiment d’apaisement. J’avais pris la décision de poursuivre cette voie, de m’engager sur ce chemin parfois difficile, mais nécessaire. En quittant le cabinet, j’ai fait une promesse silencieuse à moi-même : quelle que soit la suite, je me battrais pour mon bonheur, pour ma santé, pour ma renaissance.

En sortant, je me suis retournée une dernière fois vers la clinique. Une nouvelle ère commençait, et je suis enfin prête à embrasser ce défi avec toutes mes émotions en bandoulière.